Plainte agacée du mari ou de la femme qui subit la jalousie de son conjoint, sans la comprendre… Le « plus grand de tous les maux » selon Stendhal, vieux comme le monde (cf Caïn et Abel), répertorié comme l’un des sept péchés capitaux, la jalousie fait des ravages aussi dans le couple, et laisse le conjoint qui en est l’objet, démuni(e)…

La jalousie est la crainte, fondée ou non, que l’être aimé nous abandonne au profit d’un autre. Occasionnelle et limitée, elle est normale, elle peut même être une des marques de l’amour. Mais elle devient pathologique quand elle est obsessionnelle. C’est alors un poison mortel, qui attaque le lien conjugal, car c’est la confiance même entre les époux qui est remise en cause.

La jalousie trouve souvent son origine dans la petite enfance : si on a mal supporté l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur, on peut vivre à l’âge adulte dans la crainte que l’amour dont nous sommes aimé nous soit subitement retiré et soit accordé à un autre ( qui aurait plus de valeur !). On devient alors possessif(ve), pour pallier au sentiment d’insécurité, à la peur de perdre l’amour. Mais aimer de manière possessive, ce n’est pas aimer l’autre en vérité : c’est seulement avoir besoin de lui/elle pour être convaincu de sa propre valeur. Plus un homme est possessif, moins sa femme est portée à l’aimer ; plus une femme est soupçonneuse, plus son mari sera porté à regarder les autres femmes… On demande parfois une telle sécurité affective à l’autre, qu’on l’emprisonne pour qu’il(elle) ne s’échappe pas ! C’est le plus sûr moyen de le(la) voir prendre ses distances, affectives ou physiques ( fuite dans le boulot, we entiers à la pêche ou à la chasse avec les copains, engagements divers dans toutes sortes d’associations) : simple réflexe de survie psychique !!

Dieu nous a créés libres, et dans le couple, parce que la relation est basée sur la confiance, chacun devrait être laissé libre d’être lui-même, libre d’aller et venir, libre de développer ses talents et de mener sa carrière professionnelle comme il l’entend (sans contradiction bien-sûr avec le bien-commun familial). Sinon, c’est l’étouffement, c’est le refus de l’altérité, et la relation se réduit alors à une emprise de l’un sur l’autre comme s’il n’était qu’une partie de soi.

Le jaloux est soupçonneux, accusateur, colérique, jusqu’à s’en rendre malade ! Il passe son temps à surveiller, épier. C’est une vraie souffrance pour lui comme pour l’autre ! Que faire ? Ne pas désespérer de la Miséricorde de Dieu qui se penche sur notre misère, mais aussi manifester notre bonne volonté en couple. La compassion de son conjoint sera, pour le jaloux, un reflet de la compassion de Dieu. « Revêtez votre cœur de tendresse et de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous mutuellement, et pardonnez si vous avez des reproches à vous faire » Col 3-14. Ce qui n’épargne en rien au jaloux de faire un vrai travail de guérison sur les racines de sa jalousie, car le Seigneur accorde sa grâce à celui qui se met en route et reconnaît humblement sa misère. « Par-dessus tout cela, qu’il y ait l’amour : c’est lui qui fait l’unité dans la perfection » Col 3 15

Article écrit par Bénédicte Lucereau, cabinet Mots-Croisés, 06 11 61 51 14

 

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