« Mais, si, je te promets ! », « Mais, non, je te dis que tu te trompes… », « Tu m’énerves, tu veux toujours avoir raison…puisque je te dis que… ».
Lire la suite : Désolé, chéri(e), ce n’est pas comme cela que çà s’est passé !
C’est terrible en couple, cette impression que « c’est plus fort que nous », « et çà y est, çà recommence ! »... On s’aime, mais c’est comme si on ne pouvait pas s’empêcher de se disputer… et, en plus, le plus souvent, pour des broutilles ! En tout cas, ce qui déclenche l’escalade, c’est presque toujours un fait anodin, quelque chose d’apparemment tellement insignifiant qu’on n’y prête pas attention sur le coup. Et pourtant on s’aime ! Quel gâchis…
« Veillez et priez », « Tenez-vous sur vos gardes » nous dit la Parole de Dieu, car seule la vigilance dans l’Esprit-Saint peut nous aider à ne pas retomber dans les mêmes scénarios répétitifs, qui finissent par blesser l’autre, par alourdir la relation, et… inquiéter nos enfants.
Le degré de gravité de ces « mini-querelles » dépend de la façon dont elles vont être gérées, et de l’impact qu’elles provoqueront sur chacun des conjoints : l’un n’y verra que peccadilles ( et… ne sera pas prêt à s’amender), tandis que l’autre pourra dramatiser ( parfois de façon exagérée…et s’enfermer dans la désespérance ou la rancoeur). Que faire ?
Identifier progressivement la vraie cause des disputes : c’est souvent les mêmes sujets ou les mêmes situations qui reviennent. Et vérifier que les deux conjoints en aient la même vision, pour ne pas appeler « broutilles » ce qui pour l’autre est « gravissime » !
· Il y a tous « ces petits-riens de la vie quotidienne », qui, pris de travers, pourrissent littéralement l’ambiance familiale. La fatigue, les difficultés professionnelles, d’organisation, les différences de tempérament, le poids des enfants ou des familles respectives, les problèmes d’argent… autant de soucis qui occupent notre esprit et… notre cœur, reléguant progressivement notre conjoint à la 2e place ( voire à la dernière…), et finissent par donner de la vie l’image de la bouteille à moitié vide…alors qu’il y a tant de bon ! « N’entretenez aucun souci, mais en toutes choses, recourez à la prière et à l’action de grâce »
· Il y a parfois « les chamailleries-tests » : il arrive qu’un conjoint, qui ait peu d’estime de soi, doute en conséquence de l’amour de l’autre, et le pousse à bout en permanence ( de façon plus qu’agaçante !), à seule fin de vérifier qu’il est vraiment aimé…Prévenez ces jeux par des paroles valorisantes, des moments de qualité, une sexualité active etc…
· Puis, il y a toutes les disputes pour défendre son territoire : même si on aime profondément son conjoint, même si on aspire à une vraie communion dans le Seigneur, on ne veut pas pour autant être étouffé par l’amour de l’autre, disparaître : on entend bien rester libre, être soi. Dans tout couple, surtout lors de sa fondation, il y a une lutte pour le pouvoir, pour la répartition des rôles et des domaines de compétences. Cette lutte est bonne et nécessaire, mais source de rivalités, de jalousies larvées, et donc de conflits. Combien de conjoints refusent de faire des concessions, de renoncer à leur façon de voir, uniquement par peur de ne plus exister, ou d’être dominé ! Lâchez un peu, vous verrez que vous êtes toujours vivant !!! « Le Seigneur est notre rempart ! »
· Et puis, il y a toutes ces disputes-déceptions : l’autre ne correspond pas à ce qu’on attendait, et ne permet pas de réaliser le grand rêve romantique qui sommeillait au fond de soi… alors on lui en veut, et on le lui fait payer à la moindre occasion ! Atterrissez : seul Dieu comblera votre cœur !
· A cela, s’ajoutent les disputes-rancœur : les non-pardons qui s’accumulent, et le trop-plein du ressentiment qui, un jour, pour un fait anodin qui n’a rien à voir avec l’offense réelle, explose comme craque un élastique tendu à l’extrême…Cà peut faire mal !…
· Enfin, il y a toutes les chamailleries-symptômes, qui cachent des problèmes plus profonds, souvent plus anciens, pour lesquels il ne faut pas tarder à se faire aider par un tiers… Vaguelettes en surface, elles sont en fait la résultante de problèmes graves, qu’on ne voit pas seul ou qu’on se refuse à voir. Cela peut être une dépendance cachée, un attachement excessif à sa famille d’origine, une impossibilité à évoluer, une hyper-agressivité ou hyper-sensibilité rendant la vie commune difficile, une frustration charnelle chronique, ou le détachement amoureux de l’un des deux conjoints…
En tout état de cause, le conflit est normal dans la vie de couple, il est même « sain », car signe que le couple est bien vivant. Mais pour qu’il soit « saint », il faut que les époux acceptent de se laisser conduire par l’Esprit-Saint, Esprit de Lumière et de Vérité, qui les éclairera sur les attitudes justes à avoir dès qu’il y a danger que les chamailleries dégénèrent. On peut être en désaccord, mais rester dans l’amour et le respect de l’autre : « Par-dessus tout cela, qu’il y ait l’amour : c’est lui qui fait l’unité dans la perfection »Col 3-14 S’il n’y a plus l’amour, alors le conflit attaque la relation conjugale et l’affaiblit : les disputes deviennent alors mortifères….
Article écrit par Bénédicte Lucereau, cabinet mots croisés, 06 11 61 51 14
« Ce n’est pas moi, c’est la femme que Tu m’as donnée » dit Adam à Dieu après la Chute, puis Eve dit : « Ce n’est pas moi, c’est le serpent… » . Là, c’est le même processus de déculpabilisation et de déresponsabilisation : c’est la faute de l’autre si cela ne va pas bien dans notre couple, il-elle ne fait pas ce qu’il faut, ne m’aime pas assez, ne prie pas assez, ne se remet jamais en cause etc…
etc…Or les deux époux sont co-responsables de leur relation conjugale et de la croissance de leur amour. Comment se fait-il que, passé la « lune de miel » des premières années, la tentation soit de se reposer sur ses lauriers et d’accuser l’autre d’être « à l’origine » des insatisfactions et des frustrations ressenties dans le couple ? Comment détecter ce mécanisme insidieux qui ronge la relation et la mine de l’intérieur ?
La présence d’un ou de plusieurs des comportements suivants laisse présager
la transformation de deux amoureux passionnés au début de leur mariage, en deux ennemis intimes au fur et à mesure des années qui passent. A repérer pour prévenir et agir !!
· La critique : la critique est une attaque à l’intégrité de la personne, surtout si elle revient constamment. Aucune critique ne peut être constructive, car elle ne fait pas la différence entre le comportement et la personne. Traiter sa femme de frigide ou son mari d’impuissant, au lieu de lui reprocher un comportement passif ou un manque de confiance en soi, n’a pas le même impact. Les sarcasmes, l’ironie, la brutalité ne peuvent que provoquer une tension supérieure (mutisme, réponse acerbe, ton qui monte). Pour éviter de tomber dans la critique, cultiver le regard positif et la bienveillance ( = voir le bien chez l’autre) : qu’est-ce que j’ai aimé chez toi aujourd’hui ?
· Le mépris qui dévalorise : il peut être verbal : «Tu n’as qu’une cervelle d’oiseau » dit sur un ton corrosif de dérision… ou non verbal : yeux levés au ciel, ricanement, moues dédaigneuses. Le mépris exprime le dégoût et cherche à humilier l’autre, en le traitant d’irresponsable, et en adoptant une attitude moralisatrice et supérieure : « Je sais bien, moi, ce qui est bien et ce qu’il faudrait faire ». Souvent, c’est le fruit de ruminations négatives au sujet de reproches ou de disputes antérieures. Exaspéré, il peut aller jusqu’au chantage : « Si tu ne changes pas, tu n’auras qu’à t’en prendre à toi-même… » Le mépris engendre le mépris. Les couples qui veulent être heureux, demandent pardon à l’autre s’ils tombent dans ce piège, car c’est une réelle offense.
· L’attitude défensive : face à une critique méprisante, il est très humain de se défendre, mais cela ne résout rien, cela ne fait même qu’ajouter de l’huile sur le feu. Se justifier, c’est attaquer, et c’est faire remarquer à celui qui critique qu’il(elle) a tort, c’est chercher à marquer un point ! Donc, c’est entrer en guerre… et c’est le couple qui est perdant, ainsi que chacun des deux conjoints…Seule la patience, qui permet de « supporter l’autre dans l’amour », peut stopper l’escalade, et donne le courage de revenir paisiblement ( et au bon moment !) sur les paroles et les attitudes blessantes : à condition de ne pas s’enfermer sur son « quant-à-soi » !
· La dérobade : l’un des deux démissionne, baisse les bras et s’emmure dans le silence…Plutôt que de confronter sa femme, on rencontre des hommes qui fuient le combat, dans une attitude « Cause toujours, çà rentre par une oreille, çà sort par l’autre ! ». Ce qui a pour effet d’exaspérer le conjoint en face, et de lui donner une raison supplémentaire de dire : «Mais c’est toi qui as commencé ! ». Beaucoup de ces couples ne se regardent même plus dans les yeux lorsqu’ils sont ensemble ou qu’ils se parlent…Quel gâchis !!
Dieu nous a aimés le premier, nous aussi, nous pouvons décider d’aimer notre conjoint le premier ou la première. Sans attendre de changements de sa part, sans attendre de demande de pardon ( même si ce serait plus facile pour pardonner !). Qu’attendons-nous pour être responsable de notre couple ? Pour sortir de l’attitude enfantine « c’est toi qui as commencé ! ». Nous pouvons rendre l’autre heureux, nous nous y sommes engagés : c’est la voie de notre bonheur !!
Article écrit par Bénédicte Lucereau, du cabinet mots croisés, 06 11 61 51 14
Plainte agacée du mari ou de la femme qui subit la jalousie de son conjoint, sans la comprendre… Le « plus grand de tous les maux » selon Stendhal, vieux comme le monde (cf Caïn et Abel), répertorié comme l’un des sept péchés capitaux, la jalousie fait des ravages aussi dans le couple, et laisse le conjoint qui en est l’objet, démuni(e)…
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