Quand une jeune fille vient me parler pour la première fois d’un garçon qu’elle a rencontrée. La première question que je vais lui poser : « Est ce que c’est un homme qui sait se garder pour mieux se donner ? Est-ce que se garçon est fort : fort dans sa tête, fort dans son coeur pour être maître de lui-même ?

Qu’est ce que c’est qu’un homme ? C’est une capacité de don. La vocation de l’homme c’est donner sa vie. Le modèle de l’homme c’est le Christ qui donne sa vie. Y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.

Et donner sa vie ce n’est pas forcement facile : c’est une immense jouissance mais pas forcement celle qu’on croit. C’est l’immense bonheur de se donner et de s’oublier mais c’est pas forcement ce qu’on croit. Je suis entrain de préparer des fiancés au mariage et l’autre jour le garçon me disait, j’ai trouvé ça admirable, ils ont décidés de vivre dans la virginité jusqu’au mariage, « Mon Père j’ai découvert ces dernier mois que les moments où elle est vraiment heureuse, vraiment épanouie, les moment ou elle est vraiment elle-même : ce sont les moments ou j’ai réussit à m’oublier moi-même. Où j’ai réussit à oublier mon envies : à oublier mon corps, à oublier tout ce qui travaille en moi pour être tout entier attentif à son coeur à elle : c’est superbe ! Mais qu’est ce que ça demande comme effort. « Je pensais pas que c’était si dur, mais je pensais pas que c’était si beau. » Est-ce que ce garçon que vous avez rencontré mademoiselle est un garçon qui sait se garder pour mieux se donner ? Ou est ce que c’est un garçon qui est mou ?

Quand je pense qu’il y a des gens qui pendant tout un carême cherche leur péché dominant. Moi je vais vous dire, vous pourrez dès ce soir commencez à travailler. Les garçons votre péché dominant c’est tous le même : vous êtes paresseux, vous êtes mous, mous, mous.

Ah ! de l’énergie ! Il faut de l’énergie. Le péché dominant des garçons et des filles c’est qu’on est orgueilleux : ça c’est la base, c'est-à-dire que l’on voudrait toujours être au centre. Après la particularité pour les uns ou pour les autre. Du coté des garçons c’est la paresse, la mollesse. On arrive pas à se lever le matin, on a des pompes qui sont pas cirées, on fait pas son lit, on range pas ses affaires. C’est terrible, terrible. Mesdemoiselles, mesdemoiselles ne commencez à vous approchez d’un garçon que quand il sait cirer ses chaussures, quand il sait faire son lit le matin. N’acceptez pas, n’acceptez pas de vous laissez pas approchez par un garçon… Je ris, je ris, mais je ne ris pas. Mesdemoiselles, mesdemoiselles c’est vous qui êtes responsables de la force des garçons. Soyez, soyez exigeantes avec eux…Soyez exigeantes mais du coup c’est une exigence pour vous terrible, soyez exigeantes pour les aider à dire non parce que pour apprendre à dire oui, il faut apprendre à dire non d’abord.

Un homme est incapable de dire oui si d’abord il n’a pas dit non à ses envies, pourquoi ? Parce que je suis pêcheur, parce que je suis un fils d’Adam, parce qu’il y a en moi des concupiscences comme dit Saint Jean et Jean-Paul II en a parlé beaucoup, il y a en moi des trucs qui me collent à la Terre et il faut que je dise non à ces trucs là pour pouvoir oui un jour à quelque chose qui est plus grand. Qu’est-ce qui va m’aider à ça ? Des filles qui sont droites, qui sont belles, qui sont pures ; je le dirai tout à l’heure, un garçon au lendemain d’une soirée qui vient me faire une confidence : « oh mon père j’ai rencontré une fille, j’ai pas envie de toucher mais j’ai envie d’admirer, quand j’ai été près d’elle j’avais envie d’être moins grossier, je me trouvais moins lourdingue » ; mais c’est fantastique ça ! C’est fantastique des garçons qui aient, qui trouvent des filles qui sont exigeantes, exigeantes avec eux pour qu’ils soient forts, première qualité ;

Deuxième qualité : que cela soit des garçons stables, qui savent ce qu’ils veulent, qui ne changent pas d’avis comme de chemises, qui sont fixes sur une route. Des garçons qui ne savent pas ce qu’ils veulent mais c’est  épouvantable ! Ils ne savent pas ce qu’ils veulent dans la vie, ils ne savent pas ce qu’ils veulent dans leur métier, ils ne savent pas ce qu’ils veulent dans leur personnalité… Et vous vous laisseriez épouser par un garçon qui ne sait pas ce qu’il veut dans la vie ?! Vous vous laisseriez approcher, toucher, aimer par un garçon qui ne sait pas si demain s’il ne va pas changer d’avis ?! Mais vous êtes inconscientes !

Je voudrai des garçons qui soient libres, qui soient libres ! C'est-à-dire qui aient choisi leur vie, je veux ceci, c’est ça la liberté c’est de pouvoir dire je choisi ceci. Je vais vous raconter une histoire parce qu’elle m’a beaucoup frappé et c’était le commencement pour moi d’une longue réflexion sur le sujet : j’ai été, que certains d’entre vous le savent sans doute mais peu importe, il se trouve que j’ai été officier de marine avant, avant d’être prêtre, et j’ai eu la chance  immense et j’en remercie le Bon Dieu tous les jours de ma vie d’avoir commencé à Tahiti ; super, cocotiers, vahiné, plages de sable blanc, youkoulélé, machins, vous voyez… Et puis j’avais un matelot que j’aimais bien parce qu’à ce moment là j’étais célibataire ; mais maintenant je ne suis plus célibataire, je suis marié et je suis bien marié autrement que les autre mais bien marié marié directement avec le Bon Dieu, avec l’Eglise ; donc j’étais célibataire, j’avais tout mon temps, j’emmenais les garçons faire des trucs dans les montagnes c’était bien, puis je vois un garçon qui était clairon, moi j’étais responsable de la garde d’honneur, ce garçon était clairon et puis depuis quelques  semaines, je voyais qu’il filait un mauvais coton et un matin : garde d’honneur, le clairon n’est pas en poste. Je le fais demander ; il était démâté, pas dans l’axe, à l’horizontal dans sa bannette alors je, j’attends qu’il soit un peu remis en état, je lui passe un poil maison parce que c’est mon métier et une fois mon poil (26°35) donné, j’ai dis : « maintenant ce n’est plus l’officier qui parle mais c’est moi : t’es entrain de filer une route qui n’est pas la bonne, t’es entrain de déconner ». (Grognements de mécontentements) « Lieutenant, j’ai bien droit de faire ce que je veux ! » « Oui mais bien sûr que tu as le droit de faire ce que tu veux » « Lieutenant c’est ma vie privée, vous n’avez pas le droit ! ». « Bien sûr c’est ta vie privée mais au nom de l’amitié j’ai tous les droits, je te dis que tu déconnes ; elle est sûrement très bien ta Vahiné, elles sont toutes supers mais à voir ta gueule, je pense que tu es entrain d’être sur une route qui descend et pas une route qui monte ». « Lieutenant, j’ai droit de faire ce que je veux, je suis libre ! » Ah, je lui dis : « j’aimerai bien que tu sois libre mais je ne suis pas sûr que tu le sois » et je le vois baisser le nez et il me dit : « Lieutenant, c’est plus fort que moi, j’ai craqué ! » « Ah ! » je lui dis, « ça ça m’intéresse alors… Tu me dis que tu es libre, je ne demande pas mieux, c’est même exactement ce que je te demande et tu me dis que tu as craqué donc tu
n’es pas libre ! Il y a quelque chose en toi qui a été plus fort que toi ! Qu’est-ce qui a été plus fort que toi ?! C’est ta carcasse ?! Ta carcasse t’a entraîné mais je ne te condamne pas, je ne t’en veux pas ! C’est normal qu’un garçon au début sente des pulsions, sente des désirs, sente un corps qui ait envie de s’exprimer, c’est normal ! Tu es fait pour ça, tu aies fait pour aimer, tu aies fait pour donner et tu aies fait pour donner aussi avec ton corps ! Mais si ton corps t’entraînes sans que tu aies décidé toi dans dans ton coeur et dans ta tête alors tu n’es pas libre ; et tu seras malheureux toute ta vie et tu rendras cette fille toute vahiné qu’elle est ; tu la rendras malheureuse ! ». Je voudrai des garçons libres mais pour des garçons libres il faut apprendre à dire oui et pour leurs apprendre à dire oui il faut apprendre à dire non.

Vous avez une bonne occasion d’entraînement pendant le carême, dire non à des petites choses, dire non à 10 minutes quand c’est pas une heure ou trois heures de télé ou d’internet, dire non à une cigarette, dire non à un verre de vin, dire non à une soirée, dire non à … Je ne sais pas moi ?! Renoncer pas par le plaisir de renoncer (…) ! « Mais mon père, il n’y a pas de mal à se faire du bien », certes ! Mais il y a beaucoup de bien à renoncer à des choses
bonnes pour des choses encore meilleures ! « Mais mon père ces choses ont été faites par le Bon Dieu, elles sont bonnes ?! » Oui ! Elles sont bonnes ! Mais moi, je voudrai encore meilleures, et pour le encore meilleures il faut que je monte au dessus de ces désirs qui sont encore des petits désirs et qui sont des désirs qui risquent de me faire tomber, des désirs qui m’abolissent, des désirs qui me fragilisent. On ne peut donner que ce qu’on possède et si on veut se donner il faut se posseder un minimum ; c’est jamais fini, c’est jamais fini ; mais un minimum, un certain équilibre, une certaine joie dans cette vertu, dans cette exigence.

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