Ils se sont rencontrés en janvier 1979 lors d’une galette des rois. Elle avait 32 ans et, lui, 46. Un an et demi après, ils se marièrent et eurent cinq d’enfants. Un vrai conte de fées ?

 

La rencontre

 

Elle : Quand je l’ai rencontré, je n’ai pas eu le coup de foudre. Nous avons échangé sur le mode de la repartie. Rien de profond. Mais nous étions sur le même rythme rapide, incisif et gai. J’étais, à l’époque, comme insensibilisée par des souvenirs négatifs et, n’avais pas l’intention de changer de style de vie. Je me suffisais à moi-même. Je n’étais pas prête à faire confiance. Persuadée qu’il trouverait l’âme sœur parmi mes amies, je l’ai invité. Nous nous sommes revus, il avait des projets. Il était vivant. Son attitude chaleureuse et dynamique a réveillé en moi, petit à petit, des ressources affectives bien cachées. Pendant ce temps, je priais Notre-Dame de Bonne Délivrance pour savoir si je pouvais m’ouvrir à lui et pour demander des signes. Le signe le plus fort a été quand je lui ai demandé de venir prier le chapelet et que je l’ai vu arriver malgré un emploi du temps chargé.

 

Lui : Le groupe multinational américain pour lequel je travaillais m’absorbait beaucoup. Le décalage horaire dû aux relations quotidiennes avec des correspondants du continent américain interdisait les sorties de bureau avant une heure tardive. De fréquents voyages et nombre de mes activités me donnaient un sentiment de liberté plaisant et insouciant. Je n’imaginais pas supporter des contraintes en dehors de ma vie professionnelle. Une certaine aisance matérielle ne m’incitait pas à approfondir le sens même de ma vie. Mon baptême et l’éducation religieuse en famille et au collège ne m’avaient pas suffisamment marqué. La pratique des sacrements n’était plus une priorité dans ma vie. La rencontre s’est déroulée chez des amis communs. Les invités avaient un profil ordinaire à l’exception d’une jolie jeune fille à la répartie rapide, pertinente et inattendue. On ne pouvait rester indifférent !

 

La décision

 

Elle : Depuis quelques mois, l’amour m’avait envahie. J’étais impatiente de parler de projet de mariage. Je croyais qu’il voyait bien que tout mon être irradiait d’un oui silencieux. Mais pour combler mon attente, je continuais à voir mes amis, à voyager avec eux. C’est alors qu’il m’a posé la question que j’espérais. Nous étions devant le rocher de la Vierge à Biarritz.

 

Lui : J’ai décidé de m’engager vis-à-vis de cette jeune fille. L’engagement dans le sacrement de mariage me semblait simple, naturel et plein de sens.

 

Notre vie conjugale

 

Elle : Notre amour a été sauvé des désillusions et des épreuves douloureuses de deux manières. Nous avions pris la décision, dès le début, de prier ensemble tous les jours. Ce qui nous a conduits des foyers adorateurs de Montmartre à l’engagement dans la communauté de l’Emmanuel. Ensuite, nous ne pouvions vivre en désaccord l’un avec l’autre. Avec des caractères forts et des convictions qui ont eu le temps de bien s’ancrer, la discorde peut rapidement s’amplifier. Nous n’arrêtions jamais le dialogue tant que nous n’étions pas tombés d’accord. Dans les blessures, nous finissions toujours par un pardon. La chose la plus grave, pour nous deux, aurait été de perdre l’estime et la confiance de l’autre.

 

Lui : Le Seigneur avait mis sur ma route quelqu’un d’exceptionnel et je n’avais pas la moindre appréhension à l’idée de fonder une famille. Au bout de quelques mois, nous avons fait une retraite au foyer de charité de Châteauneuf-de-Galaure. Je découvrais les journées silencieuses et apprenais à comprendre leur importance. Le Seigneur nous a comblés en nous donnant cinq magnifiques enfants. Nous avons toujours tout décidé ensemble. Nos différences de points de vue étaient un enrichissement du fait de leur complémentarité. Si la conversation venait à s’échauffer, en cas de désaccord, nous avions pris la décision de nous demander pardon. Cette habitude est devenue une règle dans la famille. Petit à petit, nous avons consacré de plus en  plus de temps en couple à la prière : c’est essentiel. En tant qu’homme, j’ai toujours de bonnes raisons de vaquer à des taches matérielles ou d’être au service de ma famille ou d’autrui. Une période de notre vie a été difficile à assumer : l’évolution de nos cinq enfants qui, à partir de l’adolescence, n’ont pas tous choisi les valeurs que nous leur avions données.

Depuis plus de 28 ans de mariage, mon épouse m’a beaucoup apporté, par ses qualités. Mais sans une vraie vie de prière en couple et le soutien constants d’amis chrétiens, il m’aurait été difficile de surmonter certaines difficultés.

 

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