Edouard n’arrive pas à s’extraire de ses inconfortables souvenirs conjugaux, et s’y en lise. Il raconte combien telle ou telle attitude de son épouse l’a profondément blessé, au point de ne pouvoir tourner la page. Il pense à se séparer car il ne supporte plus d’être ainsi assailli par ces lancinants rappels d’humiliations qui génèrent déprime et anxiété, et qui l’empêchent d’envisager l’avenir. A la grande tristesse de son épouse qui, sans nier son implication personnelle, ne vit pas leur situation conjugale de la même façon.

Parlez-en, puis allez de l’avant !

Un chemin d’écoute mutuelle et de pardon sera nécessaire avant d’envisager un possible avenir ensemble. Mais je voudrais m’arrêter un instant sur ce phénomène assez fréquent de personnes qui ont du mal à se détacher du passé, proche ou lointain, qui impacte fortement leur vie quotidienne. Edouard ressasse un récent passé conjugal ; pour d’autres, ce seront des souvenirs d’adolescence, voire d’enfance, qui remonteront au point parfois de les étouffer.

Oui, il faut en parler. Mais ne nous y attardons pas outre mesure ! Dès que les blessures auront pu être mises au jour, entendues et pardonnées – cela peut prendre un peu de temps –, il faut aller de l’avant sous peine de ne plus pouvoir vivre.

Notre tendance à privilégier le passé, le futur, le présent ou un mélange équilibré, aura une influence majeure sur notre satisfaction par rapport à la vie. Ces attitudes ont été évaluées en psychologie, Philip G. Zombardo, qui a mis au point le test de « l’échelle de perspective temporelle ». Celle-ci permet d’analyser le degré de satisfaction d’une personne à travers son orientation dans le temps et son attitude face aux évènements. Elle permet aussi d’examiner l’influence de la perspective temporelle sur la santé mentale, et les comportements relatifs à la santé par exemple.

Il ressort que les personnes qui ont une vision plutôt négative de leur passé ont tendance à être plus facilement anxieuses et déprimées. Moins résistantes physiquement devant les aléas de la vie. A contrario, les personnes dont le profil est plus équilibré entre ces trois dimensions temporelles sont plus fortes physiquement, avec une meilleure santé mentale, ressentant moins d’inconfort physique et de douleurs. Les expériences passées peuvent nous apprendre à ajuster nos comportements pour nous permettre de mieux vivre le présent et de ne pas craindre l’avenir. Ne nous laissons pas enterrer par un passé délétère. « Nous n’avons qu’aujourd’hui pour aimer », nous rappelle la Petite Thérèse.

 

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