Nous avons déjà abordé ce thème sous l’angle du jardin secret. Aujourd’hui je souhaiterais que nous nous arrêtions plus particulièrement sur notre propre désir à être transparent à travers cette parole de vérité que nous voulons partager, mais peut-être parfois sans assez de discernement. Sommes-nous aussi bienveillants que nous essayons de le faire croire ?

Dire la vérité, ne pas mentir, est une règle morale que l’on enseigne, tout particulièrement aux enfants. « Renoncez au mensonge » nous dit Paul (Ep 4, 25), « car nous sommes membres les uns des autres ». Oui le mensonge abîme la relation. La fausse. Peut même la tuer. Mais alors comment tenir à la fois la vérité et la bienveillance ? Comment trouver le comportement le plus ajusté entre dire ce que je sais et taire cette même chose eu égard à la charité ?

 

Accueillir un aveu

Ophélie, mariée depuis vingt ans à Norbert, me rapporte que peu de temps après son mariage, son mari lui avait alors partagé ses frasques de jeune homme où il apparaissait assez peu respectueux des femmes qu’il avait conquises, « afin que tu sois au courant de toute ma vie passée », avait-il ajouté. Il lui avait dit regretter ces comportements et que le fait de lui en parler soulageait sa conscience. Ophélie, à l’époque, en était ressortie blessée, non pas tant des faits – quoique son mari lui soit alors apparu plutôt misérable – que du fait qu’il se débarrassait à bon compte de ces mauvais souvenirs. Aujourd’hui, en se remémorant cet événement, Ophélie est plus indulgente mais elle estime que ce n’était pas le bon moment : j’étais trop jeune et encore trop idéaliste. « J’ai eu du mal à retrouver la confiance car Norbert, comme il le faisait souvent avec ses conquêtes, n’avait pas été respectueux de ce que j’étais et avait d’abord vu son confort alors que je n’étais pas en mesure d’accueillir son aveu. »

 

Transparence et discernement

Avant de prononcer des paroles qui se veulent « de vérité », hâtons-nous de nous demander si ce que l’on va dire va faire du bien, va faire grandir notre interlocuteur. Nous n’avons pas le droit de prendre l’autre comme otage de nos émotions, comme déversoir, à seule fin de nous soulager.

Toutefois il est vrai que le mensonge par omission existe aussi. Afin de s’ajuster il sera donc nécessaire de partager sur les évènements que l’on considère comme majeurs et des sentiments et états d’âme qu’ils ont pu provoquer dans le for intérieur. Mais si l’on commence à se dire pour telle ou telle action ou comportement qui nous engage « ça, je n’en parle pas à mon conjoint », il se pourrait bien qu’il y ait danger pour la relation du couple. Et s’il s’avérait que cela soit trop difficile à partager, pourquoi ne pas se faire aider par un tiers professionnel extérieur ?

 

 

 

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