Que diriez-vous d’un couple où n’existerait pas la moindre discussion ? Ne vous demanderiez-vous pas lequel des deux a avalé l’autre ?

La différence entre l’homme et la femme a ceci d’extraordinaire qu’elle permet, par une approche différente de la réalité, un enrichissement mutuel, si on prend la peine de s’écouter et d’essayer de se comprendre : échanges de vues ou discussions, parfois vives, aident l’amour à grandir par une meilleure connaissance l’un de l’autre.

Bien sûr, il peut arriver qu’on tienne tellement à ses idées et à les imposer, qu’on n’est pas prêt à écouter l’autre. Alors, c’est le clash... sans gravité profonde si l’on n’y ajoute pas de petites sentences ironiques ou des condamnations... En effet, toutes ces remarques apparemment anodines blessent l’autre parce qu’elles ne le respectent pas. Nous allons réagir avec nos tempéraments différents : en explosant, en s’enfermant dans le mutisme et l’amertume, en contre-attaquant. L’amour part en guerre... La peur, la méfiance et la haine tentent de prendre sa place. Entretenir dans son cœur une amertume ou des rancunes, ruminer son désaccord, voilà le poison de l’amour.

Le traitement ? Décider de stopper ces mauvais sentiments et les interprétations de l’imagination. Cette décision
d’aimer de nouveau, de ré-ouvrir son coeur à l’autre, de l’accueillir et de l’accepter tel qu’il est, de le regarder avec un
regard neuf, c’est le pardon. Ce n’est pas rayer le passé comme s’il n’avait pas existé mais, malgré lui, repartir avec une espérance et une force nouvelles. « Ce fut comme si nous étions mariés de nouveau, racontait une femme après un pardon échangé, notre couple a retrouvé la vie. »

Dans toute vie, il y a des conflits. Par le pardon, ils peuvent, au lieu de tuer l’amour, contribuer à le faire grandi.

Témoignage : 

C’était un jour de Noël. Nous devions rejoindre la famille de Jacques, mon mari, à 150 km de chez nous. Comme nous étions en retard, mon mari précipita un peu notre départ : valises, manteaux, tout fut chargé en un clin d’oeil et je dus suivre le mouvement sans avoir le temps de vérifier que rien n’était oublié !

L’après-midi, les enfants voulurent aller jouer dehors. Il avait neigé et il faisait froid : je voulus leur donner leurs gants et leurs bonnets, mais impossible de les trouver. Je renvoyai aussitôt les enfants vers leur père. Il m’affirma n’avoir vu ni gants, ni bonnets lors du chargement de la voiture. Je ne le crus pas et aussitôt je vis rouge : bien sûr, distrait comme il est, ce ne pouvait être que lui qui,  dans la précipitation du départ, les avait oubliés !

Une scène éclata devant toute la famille et mon mari quitta la maison en claquant la porte ! Je ruminai en moi-même : « C’est toujours la même chose, il ne fait attention à rien, il n’a pas le sens des autres ! C’est quand même bizarre qu’il n’ait rien vu... Et si par hasard gants et bonnets ne se trouvaient pas là ?... Et si par hasard... Les aurais-je mis dans les valises ? » Je me précipite, j’ouvre une valise, une deuxième... et je finis par trouver gants et bonnets bien rangés... Je les avais moi-même mis dans l’une d’elles !
Impossible de le nier : j’étais en tort ! Le remords commença à me tenailler.
J’avais envie de demander pardon mais j’avais peur.
Et si Jacques continuait à m’en vouloir ?
Je guettai son retour, un peu anxieuse.
Quand il rentra, je m’avançai vers lui : « Tu sais, je te demande pardon... »
Je n’ai rien dit de plus. Jacques m’a regardée et m’a dit : « Je te pardonne. »
Une bouffée de joie nous a envahis tous les deux. Nous étions comme deux amoureux. La famille n’y comprenait plus rien. Nous venions de revivre cette émotion intense du “oui“ prononcé le jour de notre mariage.

Bénédicte

 

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