"Mon fiancé et moi souhaitons vivre la chasteté pendant nos fiançailles, mais c'est très difficile, nos fiançailles seront longues et nous n'osons pas en parler avec notre père spi. J'ai l'impression que nous sommes le seul couple de jeunes cathos à ne pas y arriver ! 

De plus, j'en veux parfois à mon fiancé de ne pas tout mettre en oeuvre pour vivre cet idéal. "

Vous évoquez votre difficulté à rester chaste pendant la période des fiançailles. D'une manière très pratique, voici quelques articles qui pourront peut-être vous aider à trouver la juste attitude avec votre fiancé :
/index.php/les-difficultes-pendant-les-fiancailles/384-gestes-limites
/index.php/sexualite-et-chastete/55-quelle-limite-aux-gestes-sensuels-pendant-les-fiancailles-version-courte

/index.php/sexualite-et-chastete/56-quelle-limite-aux-gestes-sensuels-pendant-les-fiancailles-version-longue

 
J'aimerais aussi rajouter que, parmi les fiancés profondément catholiques et souhaitant vivre la chasteté jusqu'au mariage, certains commettent des "écarts", en se donnant l'un à l'autre avant le mariage par exemple. Même dans ce cas, tout n'est pas perdu ! Nous, les catholiques, bénéficions de la grâce du sacrement de réconciliation dont il faut absolument user dans ces cas ! Avouer que l'on n'est pas parfait, qu'on n'a pas réussi à résister à la tentation et prendre la ferme résolution de ne plus recommencer sont des attitudes difficiles mais indispensables ! Il ne faut pas se dire que puisque l'on est tombé une fois, on est foutu et qu'on peut carrément s'installer ensemble parce que c'est "trop tard" parce qu'on "l'a fait" ! Bien sûr il faut tacher de résister à la tentation et se préserver jusqu'au jour du mariage où Dieu vous donnera l'un à l'autre afin que vous ne fassiez plus qu'un mais, en cas de chute, il faut se relever, ne pas tomber dans le défaitisme.
Sachez avant tout que l’important est de cheminer en vérité plutôt que de chercher la perfection par légalisme : aimer chastement, c’est s’approcher toujours plus de l’amour tel que Dieu nous le propose, mais si on n’y arrive pas (parce qu’on ne comprend pas le sens de la chasteté ou qu’on ne veut pas ou qu’on est trop faible, etc...) il faut vraiment oser en parler à un directeur spi qui guide, explique et accompagne .. et donne le sacrement de réconciliation.


En ce qui concerne votre colère vis à vis de votre fiancé, elle est normale.
En premier lieu, il vous faudra peut-être aussi réfléchir à votre attitude et prendre conscience que le désir du garçon est souvent plus fort et plus rapide que celui de la fille. Veillez donc à ne pas attiser le feu !
En second lieu, il est impératif que vous en discutiez très clairement avec lui. Il faut lui expliquer à quel point cela vous blesse et vous perturbe. Peut-être lui aussi souffre-t-il d'un sentiment de culpabilité et peut-être souhaite-t-il lui aussi trouver la juste attitude, ni trop distante, ni trop sensuelle, pour vivre paisiblement vos fiançailles.
Communiquer dès maintenant sur ces sujets intimes est une base indispensable pour pouvoir parler en vérité de vos relations conjugales, une fois mariés. Si vous vous contentez d'enfermer ça sous une cloche, la pression va monter et un jour ou l'autre le couvercle va sauter. De nombreux couples vivent des passes difficiles lorsque l'un des deux, souvent la femme, fini par avouer à son mari, parfois au bout de 10 ou 20 ans de mariage, qu'elle a du ressentiment à cause de leur conduite pendant les fiançailles.
 
En ce qui concerne votre accompagnateur, il est compréhensible que vous éprouviez de la crainte vis à vis de sa réaction. Cependant, comme c'est lui qui vous connait le mieux, il faudrait que vous arriviez à lui en parler. Peut-être pourriez-vous lui écrire une lettre en lui expliquant à la fois vos difficultés avec la chasteté et celles que vous avez à lui en parler. Il faut vraiment que vous puissiez lui faire part de vos interrogations pour qu'il vous soutienne dans ce combat, car s'en est bien un ! Jean-Paul II parlait des martyrs de la pureté !

 
Enfin vous évoquez des fiançailles longues dues à vos âges. Voici un extrait de l'article Comment savoir si c'est le moment de se fiancer ? qui pourrait vous intéresser.
 
Il est raisonnable de dire que les fiançailles ne doivent pas dépasser deux ans, car au-delà la pratique de l’abstinence peut commencer à s’avérer très difficile. Si les fiancés s’aiment vraiment, leur désir d’union va grandir au fil des mois et c’est jouer avec le feu que de s’imposer un trop long temps d’attente avant de se donner l’un à l’autre. Dans ce cas, si vous ne « sortez pas encore ensemble », mieux vaut retarder le moment où vous confierez à l’autre que vous souhaitez construire une relation durable dès maintenant. Si en revanche vous avez déjà entamé une relation, il est plus raisonnable soit de mettre entre parenthèse votre relation, tout en continuant à vous voir, en amis, dans un groupe, soit d’envisager de se marier avant la fin des études ou avant l’autonomie financière complète, même si cela signifie accepter d’être encore un peu dépendant des parents une fois mariés. Ces trois cas demandent du courage mais dites vous que vous avez encore 60, 70 ou même 80 ans devant vous et qu’il serait dommage de les gâcher par précipitation.

 

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