Intervention faite lors de la première rencontre Amour et Vérité
Afrique de l’Ouest (été 2003)


Nous voulons découvrir de manière plus profonde la comparaison entre le mariage
traditionnel et le mariage chrétien, afin de voir la nouveauté que le Seigneur nous donne.

Beaucoup de gens ne voient pas l’intérêt du mariage religieux ou à l’Eglise, particulièrement
dans notre contexte africain. Surtout que ce mariage côtoie d’autres mariages (civil depuis la
colonisation, et le mariage coutumier depuis des générations). N’ayant pas compris la
nouveauté de ce mariage, beaucoup vivent ce mariage comme un fardeau. Des chrétiens
mariés à l’Eglise ne vivent pas le sacrement de mariage en réalité. Comme pour le mariage
coutumier, certains se marient juste pour être en règle avec leur entourage, en l’occurrence ici
avec l’Eglise. « Je vais régulariser ma situation ». Les mariés ne comprennent pas dans ce cas
l’importance de ce sacrement pour la vie conjugale. Beaucoup d’autres ne se marient même
pas et se limitent au mariage coutumier, en arrêtant de pratiquer les autres sacrements s’ils
sont chrétiens. D’autres, enfin, pensent que c’est une prison car cela engage la vie entière avec
une même femme (homme), et en plus « il arrive à cette femme de monter sur ta tête !».
C’est donc l’ignorance qui guide bon nombre de personnes dans nos pays, et particulièrement
sur ce sujet du mariage. Une ignorance de toute la beauté de ce sacrement, une ignorance des
nouveautés que le Seigneur apporte à travers lui. Nouveauté déjà chez les juifs, nouveauté
aussi par rapport à tous les peuples du monde qui vivaient la réalité du mariage dès les
origines, mais à qui le Seigneur s’adresse en présentant la volonté de Dieu sur l’union
matrimoniale entre l’homme et la femme. A&V a justement pour but d’aider les couples à
vivre leur mariage. Pour beaucoup de couples, le jour de leur mariage à commencé selon eux
le jour où ils ont découvert A&V. Un lien était tissé mais n’était pas vécu. A&V aide à
découvrir le trésor de grâces qu’il y a dans ce sacrement. La vraie vie commence alors.
Si A&V pouvait aussi aider ces couples africains, non seulement à vivre la richesse du
sacrement, mais aussi à vivre leur union dans l’incarnation, dans leur milieu de vie, en
s’insérant dans leur milieu social et culturel, alors beaucoup de couples n’hésiteraient pas à
suivre les enseignements et à s’engager dans le sacrement de mariage. C’est tout l’enjeu que
cette session nous offre : découvrir d’abord les valeurs que notre culture peut apporter pour
vivre le sacrement de mariage, définir ensuite les ruptures inévitables pour entrer dans le
bonheur que le Seigneur à réservé dans le mariage.
Les différentes caractéristiques du sacrement de mariage

 

1. Le processus du mariage

 

1.A Quelles nouveautés nous apporte le Christ ?

 

« L’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme. » C’est un processus. Et
c’est pourquoi l’Eglise insiste sur la nécessité de la liberté et de la volonté des deux
contractants du mariage. Ils sont au coeur du processus, irremplaçables. Ce sont eux qui «
quittent » pour s’attacher l’un à l’autre à cause de l’amour mutuel qui les porte. A&V dans le
processus des fiançailles donne aux fiancés de découvrir si vraiment leur engagement l’un
pour l’autre est pur et non entaché de pressions extérieures.

 

1.B Les ruptures dans ce contexte.

Il y beaucoup de lieux dans notre contexte culturel où les coutumes empêchent les mariages
entre deux tribus différentes. D’autres où le père a le pouvoir absolu de décision pour que le
processus s’engage. Les fiancés sont juste informés. « La cérémonie aura lieu tel jour à telle
heure ». Il faut là une rupture pour que soit préservées cette liberté et cette volonté. Sinon
l’Eglise affirme que le mariage n’est pas valide.
Il n’y a pas engagement personnel. Ayons un regard positif sur cette réalité négative :
Un regard positif pour découvrir l’apport culturel que l’on peut intégrer pour mieux vivre le
sacrement de mariage. Par exemple, la place des deux familles dans le sacrement de mariage.
Affirmer la volonté et la liberté des contractants ne signifie pas balayer d’un revers de main
les intentions des deux familles. C’est une tendance extrême inverse que l’on trouve
aujourd’hui et qui n’est pas bonne. L’acceptation des deux familles permet l’insertion dans le
tissu social. Ce cadre de solidarité qui a été tant admiré au synode africain, a permis à l’Eglise
de considérer la « grande » famille africaine comme image de l’Eglise « famille de Dieu » où
le tissu de solidarité domine à l’image de la famille africaine.
Dans ce premier élément caractéristique du sacrement de mariage, voici le témoignage
de Laurent et Marie-Claire Baleba.
« Je suis originaire du centre du Cameroun, et Marie-Claire est originaire de l’ouest. Leur
tribu considère déjà qu’il y a trop de sorcellerie chez nous, ce qui constitue la première
barrière considérable. En ce qui nous concerne, je suis le dernier né et tous les aînés ont eu
des épouses qui n’étaient pas du village. Mon père espérait donc que j’épouserais une fille du
village. De l’autre coté, Marie-Claire vous disait hier qu’elle avait eu une formation
d’ingénieur des eaux et forêts. Sa famille espérait donc que ce soit un garçon du village qui
puisse l’épouser compte-tenu des efforts consentis pour son éducation. C’étaient les premières
difficultés. Quand il a fallut que nous engagions les démarches. Les parents de Marie-Claire
voulaient que la cérémonie de la dot se fasse en ville car eux avaient quitté le village. Par
contre, la famille élargie voulait l’inverse et que nous suivions toutes les démarches
traditionnelles. Nous avons donc décidé de prier et de faire une neuvaine. Le mariage
traditionnel serait le huitième jour de cette neuvaine. Et avant même que nous commencions
les cérémonies, la personne qui s’opposait le plus nous a dit : nous pourrions confier tout cela
au Seigneur. Nous avons prié et tout s’est bien passé. La nouveauté que le sacrement du
mariage a apporté est que le jour du mariage tous étaient mélangés, Bassa et Bamilékés. Les
ruptures ont toutes été dépassées. Et même sans notre présence, les deux familles se visitent
régulièrement. »
Enfin, et pour finir avec ce premier élément, il est important de donner toute sa place à Dieu
dans le processus. Dans le témoignage, on voit bien la force de leur prière, à l’image de la
prière de Tobie, dans l’ancien Testament. Il faut donner la place à Dieu dans ce processus car
le mariage est d’abord son oeuvre.

 

2 Le consentement

 

2.A Quelles nouveautés nous apporte le Christ ?

C’est à partir de ce moment que le mariage commence. « Il s’attachera… », cela traduit un
lien solide qui s’est créé. Pour l’Eglise, c’est le moment précis ou il y a échanges de
consentement, un échange verbal, officiel, en public. « Je te prends comme époux\épouse
pour toute la vie. »
A&V aide à découvrir l’importance et la beauté de cet échange, de cette célébration aux
niveaux des coeurs qui se donnent l’un à l’autre. Dans un contexte africain où il y à trois
mariages, il y a confusion. En effet, après le passage devant le maire : ils sont déjà mariés.
Ensuite survient le mariage coutumier : ils sont encore mariés et l’homme peut prendre sa
femme chez lui. Après le mariage coutumier, « mon oncle à pris la peine de nous enfermer
dans une chambre ! »
« Après le mariage traditionnel chez nous, la femme doit suivre son mari. Tel n’a pas été notre
cas, après le mariage traditionnel, je suis repartie chez moi avec mes parents, après avoir
expliqué à nos familles que nous voulions vivre quelque chose de conforme à nos aspirations,
pour rendre témoignage. »
Dans ce contexte, il faut découvrir qu’il n’y a pas plusieurs consentements. Cela crée des
ruptures avec la tradition.

 

2.B Les ruptures dans ce contexte.

Quand on parlemente, pour la dot de la femme par exemple, elle se trouve loin derrière et on
l’appelle quand tout est déjà décidé. Il y a une rupture indispensable à ce niveau pour
préserver la dignité des deux contractants. Cet échange de consentement est d’autant plus
important qu’il faudra s’y référer plus tard lorsque la vie de couple rencontrera des difficultés.
Cherchons comme toujours un regard positif et les valeurs et les apports culturels qui
pourraient être intégrés. Il s’agira surtout d’intégrer les éléments locaux pour que chacun s’y
retrouve. Dans l’Eglise, le rite impose seulement deux alliances, mais il est possible d’y
associer le vin de palme, la cola, le vin de bananes au Rwanda, le poivre de Guinée… des
éléments qui sont toujours présents quand des liens matrimoniaux sont en train d’être scellés.
Dans mon diocèse, en plus de l’échange d’alliances, les fiancés boivent du vin de palme et
partagent le même quartier de cola. C’est très significatif pour la famille qui est là. « Le
mariage est vraiment scellé ». Ce sont autant d’éléments d’inculturation qui peuvent être
associés au mariage, avec l’accord toutefois des autorités ecclésiastiques.

 

3 Les propriétés

 

3.A L’unicité 1+1=1 pour toute la vie.

« Il s’attachera à sa femme, et tout deux ne formeront plus qu’une seule chair ». Cela entraîne
automatiquement la monogamie et le Christ n’hésite pas à dire que tout homme qui répudie sa
femme et en prend une autre se situe dans un contexte d’adultère. C’est à dire qu’aucun autre
lien ne peut être tissé à partir du moment où un lien existe. C’est une rupture par rapport à
l’Ancien Testament où l’on pouvait avoir plusieurs femmes. C’est une pédagogie du
Seigneur. Après la chute, il a fallut attendre le Christ pour redonner au mariage sa beauté
originelle. Il faut se référer à ce que le Christ nous dit, et il a utilisé une pédagogie de
restauration. Le coeur est le centre de l’amour, et il ne peut pas s’engager pour plusieurs
relations à la fois.
Dans un contexte africain, il faut des ruptures fortes et particulièrement dans certains villages
où la polygamie est imposée, au point que quand un jeune homme devant l’officier d’état civil
stipule « monogamie », il y a un tollé général dans la salle ! Certaines personnes qui s’étaient
bien engagées à être monogame « signent » donc polygames sous cette pression, quitte à
abandonner la pratique des sacrements. A&V peut apporter beaucoup de remède à ces maux,
en aidant le pardon mutuel, le regard positif, le temps en couple, en insistant sur la
communication en couple… autant de révolutions qui permettent d’éviter la fuite dans la
polygamie.


Témoignage d’Immaculée et Dominique (Rwanda).
« Dans notre contexte africain, il est très difficile de demander pardon à nos épouses. Notre
témoignage est lié à la grâce du sacrement de pardon, où comment le Seigneur nous montre sa
bonté à travers des petites choses. Elle : « La coiffure est chez nous très importante pour les
femmes. Comme femme africaine, j’aimais les longs cheveux, mais Dominique me préfère
avec les cheveux courts. Un jour, je lui demandai ce qu’il préférerait, que je garde mes tresses
ou que je coupe mes cheveux, il m’a donc répondu : « Que l’on te coupe les cheveux ». Et
lorsque je me suis fais couper les cheveux, je suis retournée à la maison, et j’ai attendu des
félicitations, qu’il me dise quelque chose. »
Lui : « C’est vrai, dans mes rêves, j’attendais d’elle une petite coupe qui la ferait plus jeune.
Quand elle est arrivée, ce n’était pas la coupe que j’attendais et j’étais déçu. »
Elle : « J’étais très déçue aussi, et le lendemain, je lui ai demandé : « quelle coupe voulais-tu ?
». Il m’a ensuite emmenée dans un salon d’hommes…! Comme j’avais décidé de lui faire
plaisir, j’ai accepté. Il a expliqué au coiffeur ce qu’il voulait. Il a été de l’autre coté pour se
faire couper les cheveux. Quand nous sommes sortis, il n’y avait pas de différence entre moi
et lui…! Le lendemain, quand je suis allé à l’école, tout le monde se moquait de moi, même
les proches. Je me préparais en plus à passer une entretien de candidature d’emploi car je
cherchais du travail. Une de mes collègues est venue me voir pour me dire que je ne
trouverais pas de travail car ma tête faisait honte. Cà me faisait mal. J’ai commencé à sentir
que Dominique était responsable de tout cela. »
Lui : « Les choses s’étaient gâtées dès le départ. Pour moi, c’était elle la responsable car elle
avait raté la première fois. Nous ne sommes pas parlé pendant trois jours et nous étions à deux
jours d’un enseignement que nous devions faire pour A&V ! Pendant la pause de midi, j’ai
rejoins la chapelle pour faire une louange et adorer… »
Elle : « pendant la pause, une collègue m’a indiqué un endroit où acheter une perruque. Il n’y
en avait plus mais la coiffeuse m’a fait un piquage pour cacher ma tête. Lorsqu’il m’a
téléphoné comme chaque jour à midi, je lui ai caché cela pour lui faire une surprise. »
Lui : « je suis toujours à la chapelle, j’ai comme parole, 1 Co 11, 5-6, où la parole de Dieu
parle de la chevelure des femmes : « Toute femme qui prie ou prophétise la tête découverte
fait affront à son chef ; c’est exactement comme si elle était tondue. Si donc une femme ne
met pas de voile, alors qu’elle se coupe les cheveux ! Mais si c’est une honte pour une femme
d’avoir les cheveux tondus ou coupés, qu’elle mette un voile. » Avec cette parole, je me suis à
pleurer. En rentrant à la maison, je l’attendais et en la voyant arriver, je vis la coupe que
j’attendais. Je me suis agenouillé pour lui demander pardon, et elle m’a pardonné. Donc en
cas de problème, il faut se rappeler que Jésus intervient à tout moment dès qu’on lui demande,
lui qui veut la paix des familles.
C’est une belle leçon d’humilité.

 

3.B L’indissolubilité

« Ce que Dieu à uni, que l’homme ne le sépare pas » nous dit Jésus de façon radicale. C’est
justement sur cette question que le harcelaient les publicains, s’appuyant sur l’Ancien
Testament. L’Eglise réaffirme qu’aucune raison ne peut entraîner la dissolution d’un lien
matrimonial, conclu (échanges de consentements en présence d’un représentant officiel de
l’Eglise) et consommé (tout ne faisant plus qu’une seule chair). Rien ne peut plus le
dissoudre. Jésus à dit « sauf en cas d’union illégitime », c’est à dire sauf dans le cas où les
deux personnes n’étaient pas réellement mariées en raison d’un certains nombres de
situations. Les situations qui ont vicié le lien dès la base (ex : cas de dol, c’est à dire tromperie
pour obtenir consentement).
Cela crée des ruptures énormes dans le contexte traditionnel africain. Dans certaines cultures,
la femme peut papillonner comme elle veut (ex : la région du Noun au Cameroun). Si il n’y a
pas d’enfants, le lien est considéré comme nul par l’entourage.
« Sur ce dernier point, les enfants sont effectivement parfois la preuve de l’existence du
mariage. Nous avons connu un couple qui n’avait pas d’enfants et dont la femme était
martyrisée par sa belle famille. À cause de cela, l’épouse avait pris secrètement la décision de
partir du foyer. Mais avant la date qu’elle avait prévu pour partir, elle a suivi avec son mari un
week-end A&V, et pendant le temps de partage en couple elle a partagé à son mari son départ
imminent. La communication s’est ouverte et ils ont commencé à en parler. Ils sont
aujourd’hui toujours ensemble ! ». Ailleurs, ce sera l’absence de garçon qui va forcer le
couple à prendre de mauvaises décisions. « Un couple marié à l’Eglise n’ayant pas de garçon
s’est vu dire un jour par ses amis qu’il devait prendre une autre femme en secret pour avoir un
successeur. Mais la deuxième femme à accouché quatre filles…et la première femme à
ensuite accouché quatre garçons ! »
L’abandon ! L’abandon au Seigneur dans la patience. Parfois, les hommes aiment beaucoup
avoir des filles pour qu’elles leur rapportent. Quand ils dépensent beaucoup pour avoir une
femme et que cette femme ne met pas de filles au monde, il est prêt à rompre le lien du
mariage. « Mon arrière grand-mère a été renvoyée avec ses quatre garçons, car il n’y avait
aucune fille. Il eu donc le droit de placer avantageusement les filles de la femme donnée en
échange. »
Dans tous les cas, il y a une rupture avec toutes les pratiques coutumières. Néanmoins, il est
possible aussi sur ce point de déceler les apports culturels et les terrains de dialogue avec ces
pratiques. Par exemple, lorsque le vin est bu, le père signale le caractère irrévocable du lien
créé en disant « qu’il ne boira pas un autre vin », c’est-à-dire qu’il n’envisage pas un autre
mariage un jour.
A&V peut apporter énormément en aidant les couples à vivre leur vie de mariés à travers tous
ses enseignements de prévention, dans le but d’éviter le divorce. Beaucoup de liens abîmés
ont été réparés au cours d’une session.

 

4 Les fins du mariage

L’Eglise affirme les deux fins principales du mariage, l’amour des conjoints et la transmission
de la vie.

4.A L’amour des conjoints

L’amour des conjoints cherche sa plénitude dans cette édification mutuelle, dans la
complémentarité que sont appelés à vivre les époux. Adam en un bel exemple lorsqu’il ressent
un grand vide avant qu’Eve ne vienne. Et lorsqu’elle est créée, nous voyons cet
émerveillement d’Adam, « Voici l’os de mes os, la chair de ma chair ». Les deux ne font plus
qu’une seule chair. Le premier lieu pour vivre l’amour que le Seigneur nous montre « Aimezvous
les uns les autres comme je vous ai aimés » est le foyer conjugal.
Dans Ephésiens, chapitre 5, « Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise : il
s’est livré pour elle» et inversement pour les femmes envers les hommes.

 

4.B La transmission de la vie

« Allez et multipliez-vous ». Son amour pour les enfants prouve qu’il était totalement pour
cette finalité du mariage. « Laissez venir à moi les petits enfants » est précisément valable
pour les familles… ! Ne mettez pas trop de barrières à leur venue, pas trop de calculs.
Tous les enfants sont ses enfants. Nous sommes très heureux nous, prêtres, d’avoir une
multitude d’enfants.
Il y a des ruptures nécessaires pour respecter ces deux finalités. Une certaine tradition de
l’Eglise qui favorisait la transmission de la vie, au détriment de l’amour des conjoints. Elle
recoupe ici la tradition africaine. Il y a vraiment une nécessité de rééquilibrer les choses.
Donner toute sa place à l’amour entre les conjoints qui ne font qu’une seule chair.
Que l’homme n’ait plus honte de sa femme. C’est une triste réalité africaine qui commence à
la sortie de la chambre ou de la maison. Le Christ est venu guérir la blessure de la chute
originelle concernant une trop grande pudeur, empêchant un amour simple entre les époux. Le
coeur de l’homme est fait ainsi, lorsqu’il reçoit la vocation du mariage, qu’il a en lui cette soif
de complémentarité dans la vie commune avec son épouse.
Françoise Tiencheu: « Depuis la session d’A&V, nous nous promenons toujours la main dans
la main, faisons beaucoup de choses ensemble, et nous savons que notre entourage en parle,
que cela touche beaucoup de monde. Il faut enlever cette fausse pudeur qui empêche d’avoir
un rapport simple, cela encourage beaucoup ceux qui nous voient agir comme cela. »
Deuxième rupture : elle concerne l’image que nous avons de la fécondité, il y a une
purification à effectuer, et précisément dans nos cultures africaines. Oui, l’enfant est le fruit
de l’amour des conjoints et doit être accueilli comme tel. La création n’est pas un absolu pour
que la vie conjugale puisse demeurer.
Françoise : « A&V aide beaucoup sur ce point. Voici le témoignage d’un couple que nous
avons eu récemment dans nos cycles. Après 8 ans de mariage, il n’avait toujours pas d’enfant.
Après un enseignement A&V, il comprirent qu’il n’y avait pas que la fécondité créative, qu’il
y avait aussi la fécondité spirituelle, et qu’en plus ils pouvaient peut-être adopter un enfant.
Depuis, ils sont beaucoup plus rayonnants. »
Il y a également dans ce domaine des finalités du mariage les apports culturels de chez nous ;
pouvait aider à vivre ce sacrement du mariage.
Par rapport d’abord au contexte moderne, actuel, qui donne trop ou toute la place au bien être
des conjoints donnant ainsi des barrières à la fécondation, l’écartant totalement même parfois.
Le sens de la fécondité en Afrique peut être un point d’appui pour découvrir la fin du mariage.
L’attachement juste à la fécondité et à la valeur de la vie est un apport notable de tout notre
continent. Un enfant est toujours un don de Dieu, un fruit de l’amour des conjoints.
Il y a aussi un apport dans le domaine de la chasteté, d’un amour à la fois bien consolidé et
aussi chaste. C’est une valeur reconnue unanimement même si elle n’est plus toujours
pratiquée.
Enfin, on peut noter la nécessité de lier l’attachement à la fécondité avec la responsabilité de
l’éducation des enfants. Souvent, l’homme s’occupe seulement de procréer et laisse la femme
s’occuper de toute la suite, en ne prenant plus conscience de ses responsabilités. Il faut la
responsabilité des deux et c’est aussi la force d’A&V. Un enfant à besoin de ses deux parents
pour s’élever et grandir.

 

5 La sacramentalité du mariage

Pourquoi le mariage est-il sacrement ?
On peut s’appuyer sur ce que le Christ à dit « Ce que Dieu à uni… », comme le dit le
témoignage de Dominique et d’Immaculée, c’est Dieu qui uni, il y a donc trois personnes. On
voit aussi le rôle que joue dans le monde l’amour des deux conjoints : St Paul dit : « De même
que le Christ a aimé l’Eglise et s’est livré pour elle, de même vous devez aimer vos femmes et
inversement. » Le sacrement de mariage est toute la vie, et non seulement le jour du mariage.
L’amour des époux, de l’Eglise, est attendu en retour par le Christ. A chaque fois, chaque
couple trouvera des ressources pour se renouveler dans son amour.

 

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