« Pas facile d’être beaux-parents. On n’a plus le droit de rien dire… ». Le statut de beaux-parents n’est pas toujours des plus simples. Un proverbe vosgien dit « gendres et brus sont gens d’autrui ». Ils sont au départ, pour les beaux-parents, des étrangers, qu’on le veuille ou non. Et tous ne les regardent pas comme une « valeur ajoutée » mais bien parfois comme une « pièce rapportée ».

Beaucoup craignent que leurs enfants ne soient obligés de vivre avec un conjoint dont les convictions et les comportements sont très différents de ce qu’ils leur ont inculqué et donc que ces chers petits ne soient pas heureux. D’où la tentation d’intervenir, avec la meilleure intention du monde d’ailleurs, pour donner des conseils, voire des mises en garde. Mais est-ce à dire qu’ils doivent se taire ?

Une invitation à réfléchir

Avant le mariage, les parents ont incontestablement droit à la parole lorsqu’ils ont la quasi-certitude que le choix de leur enfant n’est pas raisonnable. Mais attention : une mise en garde trop absolue peut avoir l’effet contraire et renforcer l’amour du jeune couple. Il est bien connu que les amours impossibles sont souvent les plus fortes : Roméo et Juliette, Abélard et Héloïse… Le rôle de parents n’est pas de mettre le feu rouge impératif à la relation des jeunes. Leur rôle d’ailleurs n’est pas davantage de mettre un feu vert « Il est très bien, mari toi, c’est un bon parti ! » Si plus tard le couple a des difficultés, l’un pourra penser : mes parents m’ont poussé. Leur rôle serait plutôt de mettre un feu orange clignotant : « Vois-tu, nous craignons que tu ne sois pas heureux pour des raisons que nous pouvons te donner… Mais c’est à toi de voir, de te rendre compte par toi-même si nous flairons une contre-indication réelle à ton choix ».

C’est donc une invitation à réfléchir.

Un deuil à faire Par contre, après le mariage, les beaux-parents ne peuvent s’immiscer dans la vie du couple. Même s’ils ne partagent pas ses choix. Il y a là un deuil à faire, puisque « l’homme quittera son père et sa mère ». Et les beaux-parents ne doivent pas penser qu’ils ne sont pas aimés parce que les couples de leurs enfants mènent leur vie comme ils l’entendent. Par ailleurs, l’expérience montre que lorsque les beaux-parents respectent ainsi leur manière de vivre, il arrive que ceux-ci, rassurés par leur liberté d’action, viennent leur demander des conseils… Et confient alors volontiers leurs petits-enfants aux grands-parents. Qui à ce moment-là pourront, le plus souvent, parler de leurs convictions, de leurs valeurs et de leur foi.

 

Remarque complémentaire de l'équipe de fiancailles.org :

L'article du père Denis Sonet met bien en valeur le fait qu'une fois mariés, les parents doivent soutenir et encourager le couple, mais dans le cas d'un enfant vivant en "union libre" ou "pacsés", l'engagement "pour la vie" n'est pas clair, et encore moins officiel et l'on comprend d'autant plus l'inquiétude des parents.
Il faut donc que continuer à donner ses idées, tout en attendant qu'elles mûrissent dans leur coeur. Les parentes peuvent aussi conseiller la lecture de livres tels que Cohabiter ou se marier, de Myriam Terlinden, éditions de l'Emmanuel 1999
Toutefois il ne faut pas trop insister car, s'il y a mariage, on risquera de reprocher aux parents, en cas de pépin, d'avoir trop mis la pression et d'arguer qu'il ne s'agit pas d'un mariage en toute liberté...
Difficile équilibre donc...

 

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